La rédaction web, quelques bonnes pratiques
Dans les métiers du numérique, la rédaction web n’est pas forcément la branche la plus connue ou la plus reconnue du grand public. Et pourtant, elle est d’une importance capitale. C’est celle qui consiste à créer du contenu pour un site web.
Écrire sur un site, c’est à la portée de tout le monde, non ? Oui. Sauf que… non !
Certes, l’interface de rédaction de WordPress (ou d’un autre CMS) peut être assez facile à prendre en main. Mais n’allez pas croire que cela suffise à produire un contenu de qualité.
Or, si le contenu sur le web est (très) abondant, le contenu de qualité, lui, l’est beaucoup moins.
Je l’ai déjà évoqué, l’internaute passe beaucoup, beaucoup de temps en ligne chaque jour. Il est donc primordial de ne pas lui en faire perdre. Ce temps passé sur le web doit être fructueux. Il doit quitter votre site en ayant envie d’y retourner. Et pour ça, il faut qu’il y ait trouvé ce qu’il cherchait.
Un contenu de fond, qui lui apporte les informations qu’il cherche, c’est donc la base.
Mais ça ne suffit pas. Il faut aussi soigner la forme.
La rédaction web, c’est un métier. Un site web est un médium spécifique, avec ses propres contraintes et ses propres règles.
Cet article n’a pas la prétention de faire de vous un rédacteur ou une rédactrice web professionnelle. Mais voyez-y un petit vade-mecum, quelque chose qui vous aide à proposer un contenu de qualité. Et si vous déléguez à un professionnel (comme moi), cet article pourra vous aider à établir une charte de qualité.
Le plus important : écrire avec un objectif clair

Je ne vais pas revenir dessus : le web est très chronophage. Vous passez beaucoup de temps dessus en tant qu’internaute. Dites-vous que vous en passez encore plus en tant que professionnel.
Rédiger un texte de qualité, ça prend du temps. Et sur un site, il n’y en a pas qu’un à écrire. Il est donc primordial, pour chaque page ou article que vous publiez, que vous ayez un objectif clair.
En règle générale, dans le webmarketing, on distingue trois objectifs différents, pour chaque contenu publié. Il s’agit de faire :
- Connaître
- Aimer
- Acheter
Il est tout à fait possible de faire un mix entre deux objectifs. Mais si vous débutez, je vous conseille d’éviter. Ça risque plus de vous perdre qu’autre chose.
Si vous avez bien suivi, on est à trois étapes différentes dans le parcours d’achat, le fameux entonnoir de vente, ou « funnel ».
Cet entonnoir se découpe en trois parties, avec un ciblage de plus en plus restreint. C’est le fameux ciblage « TOFU-BOFU-MOFU ».
Ne vous fiez pas à ce nom. On parle bien de webmarketing, pas de cuisine, même s’il y a de bonnes recettes, ici aussi.
Dans le marketing, on aime bien les acronymes. Je vous explique ceux-ci.
TOFU : « Top Of the Funnel » ou « Sommet de l’entonnoir »
Le sommet de l’entonnoir, c’est la zone la plus large, celle où vous allez chercher à toucher le plus de monde. Vous vous adressez à tout le monde, sans restrictions. À ce stade, vous parlez à des gens qui ne vous connaissent pas encore, ou ne savent pas ce que vous faites.
L’objectif est donc de faire connaître.
MOFU : « Middle Of the Funnel » ou « Milieu de l’entonnoir »
Le milieu de l’entonnoir, c’est une audience entre-deux, un peu plus réduite. C’est normal, vous ne pouvez pas plaire à tout le monde, et vous ne devez surtout pas chercher à le faire. Vous vous adressez à des gens qui vous connaissent déjà. À ce stade, le but n’est pas de leur faire acheter quoi que ce soit, juste d’éveiller leur intérêt.
Cela peut aussi être de leur donner envie de revenir sur votre site. Vous vous construisez une audience dont vous aurez l’attention et l’intérêt.
Si vous travaillez sur des cycles de vente très longs, cette étape est cruciale. Elle permet de vous forger une autorité et un capital sympathie auprès de vos potentiels clients. Et elle permet d’établir une relation de confiance avec eux.
Bref, elle remplit un objectif : faire aimer.
BOFU : « Bottom Of the Funnel » ou « Fond de l’entonnoir »
Ce type de contenu vient en dernier, quand vous avez déjà une audience qui vous est acquise. Quand je dis « acquise », ça veut dire que vous avez un public qui vous connaît et vous apprécie. Autrement dit, vous avez su créer la relation avec lui.
À ce stade, vous vous adressez à un public qualifié, qui vous connaît, qui sait ce que vous proposez, et qui est manifestement intéressé.
Vous n’avez donc plus qu’à lui proposer vos services, en mettant en avant les bénéfices pour lui.
Sans surprise, vous l’aurez compris : l’objectif est de faire acheter.
Une boussole pour écrire : apporter quelque chose au lecteur

La rédaction web est une activité solitaire. Il n’est donc pas toujours évident d’avoir en tête les personnes auxquelles vous vous adressez.
Par défaut, on a donc vite tendance à se tourner vers les sujets qui nous intéressent, nous. Et c’est le piège à éviter absolument.
Soyons clair : bien sûr, il vaut mieux être passionné pour être passionnant.
Mais ce qui doit vous servir de boussole, c’est l’intérêt du lecteur. Ce ne sont pas vos envies à vous.
Est-ce que l’internaute passe un bon moment sur votre site ? Est-ce qu’il repart en ayant trouvé ce qu’il est venu chercher ? La voilà, la vraie question.
En vous demandant ce que vous allez apporter au lecteur, vous évitez aussi d’inonder le web avec du contenu-poubelle. C’est un filtre, un tamis, qui vous évite de publier n’importe quoi.
Les particularités de la rédaction web
Ça va mieux en le disant : on n’écrit pas pour le web comme on écrit un livre !
Sur écran, l’attention est plus volatile. En moyenne, un internaute met quatre secondes pour décider s’il reste sur une page web ou non. C’est très peu, quatre secondes.
Il faut donc l’accrocher au premier coup d’œil. Et non, ça ne veut pas dire faire un titre putaclic.
Ça veut dire qu’au premier coup d’œil, l’internaute sait où il est. Il peut donc décider de rester ou de partir, en toute connaissance de cause.
Très important, d’ailleurs : soyez honnête sur le contenu de votre page. Si vous promettez un certain sujet en haut de la page, surtout, tenez votre promesse.
Mais au-delà de l’attention, il y a d’autres contraintes relatives au web.
Entre la lecture qui demande un plus gros effort de concentration et les problématiques techniques, il y a plusieurs points de vigilance.
Ce sont ces points qui font la spécificité de la rédaction web.
La lecture sur écran

Je l’ai déjà dit : on ne lit pas sur écran comme on lit sur papier.
Sur un livre, vous lisez une page de gauche à droite et de haut en bas. Mais sur une page web, sur un écran en général, c’est un peu plus compliqué que ça.
C’est plutôt une lecture dite « en F ». D’abord vous lisez le titre, puis la première ligne du premier paragraphe, puis le début des lignes 1 et 2, puis vous lisez le premier sous-titre…
Et plus vous avancez votre lecture, plus votre attention faiblit. D’où l’importance de soigner la mise en page de votre texte, mais aussi son découpage.
De plus, selon les textes que vous allez devoir écrire, vous n’allez pas du tout organiser votre contenu de la même façon.
Titres, corps de texte et autres composantes de votre page : tout est important !
Si vous voulez vous lancer dans la rédaction de pages web, passons en revue tout ce qui mérite votre attention.
Je n’évoquerai pas la rédaction d’articles, qui implique des éléments spécifiques sur WordPress (les catégories et étiquettes).
Je n’évoquerai pas non plus la façon de structurer votre page. Celle-ci mériterait un article à part. Il y a à la fois des questions de webdesign, d’ergonomie, d’expérience utilisateur.
Ici, je vais juste vous dire à quoi sert chaque balise, et comment s’y prendre pour la nommer.
Les titres et sous-titres
Derrière ce terme de « titre », il y a en réalité plusieurs balises différentes, qu’il faut distinguer.
La balise <title>, c’est celle que vous trouvez sur l’onglet de votre page web. C’est aussi celle qui s’affiche sur Google. Mas ce n’est pas forcément celle que vous verrez en titre principal sur la page web.
Celle-là, c’est la balise <h1>. Longtemps, on a recommandé de n’en avoir qu’une : c’était le titre de votre article, de votre page. Elle permet d’annoncer le sujet. En réalité, ce n’est pas rédhibitoire s’il y a plusieurs balises <h1>, mais disons que le tout peut perdre en lisibilité.
Viennent ensuite les balises <h2>, <h3>, etc. Cela va jusqu’aux balises <h6>. Il est rare qu’on aille aussi loin. Personnellement, j’essaie de en pas aller au-delà des balises <h3>.
Autre point de vigilance pour la lisibilité de votre site : une titraille cohérente.
Il faut un premier titre <h1>, puis des sous-titres <h2>, puis entre deux sous-titres <h2>, on peut intégrer des sous-sous-titres <h3>. Etc.
Si vous avez des souvenirs de dissertations pendant vos cours de français, rappelez-vous : un sujet global, découpé en parties, elles-mêmes découpées en sous-parties… C’est exactement la même logique.
La meta description
Sur les moteurs de recherche, vous n’avez pas seulement le titre de la publication. Il y a généralement un court texte, indiquant le contenu de votre page.
Par défaut, c’est le début du texte, ou les premiers sous-titres.
Mais pour le référencement de votre site, on conseille de préparer un texte spécifique, qui résume le contenu de cette page.
C’est aussi un plus pour l’utilisateur ; ça lui permet de savoir à quoi s’attendre s’il clique.
L’URL
Une URL, c’est une adresse unique, vous permettant d’accéder à une page précise sur Internet.
elle se décompose comme suit :
https://sousdomaine.votredomaine.com/votre-page
Faisons un petit décodage :
- HTTPS : l’abréviation de « HyperText Tranfert Protocol Secured », c’est le protocole de connexion pour accéder à votre site. « Secured » signifie que la connexion est chiffrée. Pour des raisons de sécurité et de confiance, on conseille qu’elles le soient, systématiquement ;
- Sous-domaine : le sous-domaine, cela peut être un site secondaire au site principal. Aujourd’hui, il n’est plus obligatoire. Par défaut, le sous-domaine de votre site, c’est « www » (pour World Wide Web). Mais le fait que vous le saisissiez ou non ne changera rien. Vous arriverez sur le site. D’ailleurs, vous remarquerez que ce site n’a pas de sous-domaine ;
- Domaine : c’est sans doute le volet le plus important. Votre nom de domaine permet d’installer votre marque sur le web. Si vous cherchez une marque, quelle qu’elle soit, il y a des chances que vous tombiez sur son site officiel en premier.
- La terminaison en .com, ou .fr, ou autre : cette terminaison permet de spécifier à qui vous vous adressez (les terminaisons en nom de pays : les .fr, .be, .ch, ou même .eu). Elle peut aussi dire en qualité de quoi vous vous exprimez (un .com évoque une entreprise ; un .org, une association ; un .info évoque un site de presse ; et un .tv, une web-TV).
- Le slug d’URL : sur l’exemple, c’est « votre-page ». C’est à vous de l’écrire. Idéalement, on joue la carte de la lisibilité. Un être humain doit pouvoir le lire et le reproduire. On n’utilise ni accents, ni majuscules, ni espaces, ni caractères spéciaux (à part le tiret)
La composition de votre URL contribuera à la rendre plus ou moins lisible.
Les boutons
Dans la plupart des pages web, vous allez trouver des boutons.
On attend d’un site qu’il soit interactif. Autrement dit, le visiteur devra pouvoir y faire ce que vous avez prévu. Cela peut être un commentaire sous un article de blog, une prise de contact, un achat en ligne, une inscription à une newsletter…
À chaque fois, cela implique d’utiliser des boutons.
Mais c’est comme un menu dans un logiciel, avant de cliquer sur un bouton, l’internaute a besoin d’être sûr de ce que ça va faire.
Il va donc falloir formuler à quoi sert un bouton : si je clique sur ce bouton, que va-t-il se passer ?
Selon ce que vous choisirez d’écrire, vous pourrez aussi contribuer à un ton de marque général.
Les liens hypertextes
Aller sur une page web revient à vous rendre sur une adresse URL précise, et depuis cette adresse, à vous rendre sur une autre adresse.
Les liens hypertextes, c’est ça : un système de maillage qui vous permet de faire des sauts d’une page web à une autre.
Elles peuvent être liées au même nom de domaine ; on parle alors de maillage interne. Mais elles peuvent aussi conduire vers un autre site ; dans ce cas, on parle de liens externes.
Le principe consiste à sélectionner un mot, une phrase, ou un bout de phrase, et à y ajouter un lien. À ce lien, vous ajoutez l’adresse souhaitée.
Attention : il faut que ce lien soit pertinent. En d’autres termes, il doit y avoir un rapport avec ce que vous écrivez (le fait de citer une source, par exemple, ou un renvoi à un autre article que vous aviez déjà écrit).
Cela contribue au référencement de votre article, et ce, pour plusieurs raisons :
- Cela peut amener l’internaute à visiter une autre page de votre site, ce qui réduit son taux de rebond ;
- C’est aussi un moyen de contextualiser votre texte. Vous le sourcez, et vous apportez aussi du trafic à d’autres sites. Mais le fait de mettre des liens permet aussi de situer votre page par rapport à l’ensemble de votre site.
Les images
Les images, c’est important, moins pour le référencement en lui-même que pour l’expérience de lecture. Cela permet d’aérer un peu votre contenu. Ainsi, le lecteur peut faire une pause. De plus, cela lui permet aussi de se représenter ce dont vous parlez.
Mais les images, sur une page web, cela n’a rien de simple. Pour l’afficher, votre page l’ « appelle » avec un attribut « href ».
Une image est un fichier distinct de votre page web, que vous intégrez à celle-ci. Autrement dit, elle a sa propre URL, et elle est référencée en tant que telle sur les moteurs de recherche. D’où l’onglet « Images » sur Google.
Il est donc important de renommer vos images, en suivant les mêmes règles d’écriture que pour une URL.
Pour rappel, cela signifie qu’il n’y a ni majuscules, ni accents, ni caractères spéciaux, ni espaces. Seuls sont autorisés des caractères minuscules, séparés par des tirets, et à la rigueur, des chiffres. C’est tout.
Autre bonne pratique de la rédaction web : une image doit avoir un attribut « alt ». Cet attribut vous permet de donner un texte alternatif, au cas où l’image ne s’afficherait pas.
Il est important de respecter cette pratique pour trois raisons :
- Lisibilité pour le navigateur et les moteurs de recherche. Ce que voit Google, ce n’est pas l’image, c’est la façon dont vous l’aurez décrite ;
- Signaler qu’il est censé y avoir une image, si jamais celle-ci ne charge pas ;
- Enjeu d’accessibilité. Pour les personnes aveugles ou mal-voyantes, l’audiodescription lit le contenu de votre attribut « alt » pour décrire l’image.
Et bien sûr, le corps de texte
Le corps de texte, c’est… du texte, tout simplement. Sauf cas particulier, il constitue l’essentiel de votre page. Sur WordPress, c’est le bloc « Paragraphe », en HTML, c’est la balise <p>.
Bref, c’est ce que vous avez à dire, ni plus, ni moins. Et c’est sans doute ce qui va vous demander le plus d’efforts.
Pourquoi ? Justement parce que ça va constituer la majorité de votre page. Il faudra donc faire en sorte que ce soit bien construit, bien écrit, aéré.
Encore une fois, la lecture sur écran demande plus d’effort que sur papier. Il est donc primordial de faciliter le travail à vos lecteurs.
Les phrases, encore une fois, doivent être courtes, le contenu doit être aéré. Et surtout les informations les plus importantes doivent être mises au début.
En début de page, ou même en début de section. La suite, c’est pour les gens qui veulent approfondir.
Mais ne tombez pas dans l’excès inverse avec un paragraphe par section. Même si l’internaute ne va pas tout lire, il faut un contenu un minimum fourni.
C’est comme pour un dictionnaire : même s’il fait plusieurs centaines de pages, vous l’ouvrez à chaque fois pour une définition de quelques lignes.
Commencer par la structure du texte, avant la rédaction
Je vais poursuivre la comparaison avec un dictionnaire.
Une page web ou un article fonctionne suivant le même principe : tout ce qu’il y a ne va pas intéresser votre visiteur. Mais il doit pouvoir trouver facilement l’information que vous lui avez promise.
D’où l’importance de penser la structure du texte, avant le texte lui-même. Votre titraille doit permettre de comprendre facilement où se trouve chaque information.
Mais un autre élément peut faciliter le tout : la mise en page en tant que telle.
Le fait de choisir de faire une seule colonne ou plusieurs, d’espacer plus ou moins entre deux blocs de texte, d’organiser les informations d’une manière ou d’une autre, c’est un point que vous avez intérêt à penser en amont.
D’ailleurs, sur beaucoup de sites à l’état de projet, on se contente généralement du titre, avec du faux texte (le fameux Lorem Ipsum). Ça ne délivre pas d’information en soi, mais ça permet de voir de quelle façon elle sera organisée.
Dans chacune de ces sections, ensuite, le corps de texte devient une case vide à remplir.
Le style d’écriture
Comme je l’ai déjà évoqué, la rédaction web doit être efficace. Mais elle doit l’être jusqu’à un certain point.
C’est un peu le même problème que vos polices de caractères. La priorité est à la lisibilité, mais c’est ça ne vous empêche pas de faire preuve d’originalité, de style, bref, de personnalité.
Il y a donc des règles à respecter, mais si c’est pertinent, au vu de votre propos, vous pouvez faire quelques écarts.
Une rédaction web réussie se doit d’être claire, lisible et efficace.
Il y a des points de repère pour y parvenir.
La méthode FÀLC
FALC, cela signifie « Facile À Lire et à Comprendre ».
Tout est dit dans le nom : on évite les tournures de phrases indigestes, les informations trop formelles ou les tournure ampoulées.
La règle, c’est l’efficacité. Vous fournissez un texte pour que l’internaute le comprenne et en fasse ce que vous avez prévu.
Il faut donc éviter autant que possible la confusion.
Le score de facilité de lecture Flesch
Le score Flesch est un système statistique, notant le niveau de facilité de votre texte.
Ce système de notation estime à partir de quel âge un lecteur peut vous comprendre. Pour ce faire, il va regarder la longueur de vos phrases, des mots que vous aurez choisis, ainsi que le niveau de complexité de votre vocabulaire.
Une règle : la concision
Le web a une particularité : c’est un médium interactif. On attend toujours quelque chose de vous :
- aller sur une autre page web ;
- cliquer sur un lien ;
- commenter une publication ;
- ou simplement la suivre jusqu’au bout.
Il ne doit donc pas y avoir de « frottements » dans le parcours qu’on a prévu pour vous. Tout doit être fluide et glisser « comme un pet sur une toile cirée ».
Le risque d’une phrase à rallonge, c’est d’emmener l’internaute dans un tunnel, où vous risquez de perdre son attention. En termes d’expérience utilisateur, c’est souvent rédhibitoire.
Si le but n’est pas forcément de faire des pages avec les textes les plus courts possibles, il est donc important de bien découper ce que vous écrivez.
Faire au plus court possible :
- des phrases courtes ;
- des paragraphes courts ;
- et entrecouper de titres secondaires dès qu’une section devient trop longue.
Quelques entorses possibles
Je suis écrivain. Quand j’ai écrit mon premier roman, je me suis rendu compte que mes habitudes de rédacteur web avaient déteint sur ma prose.
Ce qui précède, c’est la règle générale, mais ça ne veut pas dire qu’il faille la suivre quoi qu’il arrive.
Si vous cherchez à mettre votre style d’écriture en valeur, par exemple, ce n’est pas forcément une bonne idée. Et ça ne veut pas dire non plus que vous n’avez pas le droit d’utiliser un vocabulaire spécifique, voire un peu jargonnant.
D’ailleurs, j’en utilise aussi sur ce blog.
De même, vous pouvez vous autoriser une envolée lyrique ponctuelle. Tant que vous ne faites pas une page complète comme ça, ça n’affecte pas la lisibilité du texte.
Les aides à la rédaction web : comment les utiliser sans s’en rendre esclave ?
Je rappelle que je suis plutôt défavorable à l’Intelligence Artificielle dans la rédaction web.
Je le suis, à cause de son impact écologique, mais aussi pour d’autres raisons, que j’ai déjà évoquées dans mon article sur l’IA.
Mais ça ne m’empêche pas d’utiliser certaines aides informatiques. D’ailleurs, je vous encourage à les utiliser aussi.
Quand vous débutez dans la rédaction web, ces outils vous donnent un cadre. Ils sont donc extrêmement aidants. Ils vous permettent également de vous former aux bonnes pratiques.
Mais ils ne vous dispensent pas d’écrire vous-même.
Les scores de lisibilité sont souvent calculés par ordinateur. Vos bonnes pratiques de la rédaction web aussi.
Voici donc les principaux outils d’aide à la rédaction que je vous conseille.
Yoast SEO
Yoast SEO est une extension WordPress. Si elle joue un rôle pour l’optimisation SEO de votre contenu, c’est aussi une aide précieuse pour la rédaction web.
Elle vous donne des points de repère pour savoir si vous respectez ou non les bonnes pratiques.
Cela vaut pour la rédaction web, mai aussi, dans une certaine mesure, pour l’optimisation de votre contenu. Il sera question, notamment, de la densité de votre requête, de la présence (ou non) de votre requête dans le titre, etc.
Mais attention : tout n’est pas à prendre pour argent comptant. Les critères d’optimisation SEO de Yoast ne tiennent pas toujours compte des dernières évolutions du référencement de votre site. Et surtout, elle ne tiennent pas compte de l’expérience utilisateur.
Cette dernière, je vous le rappelle, est primordiale.
Un bon point quand même : l’extension évalue la lisibilité de votre article, et c’est une aide précieuse pour un rédacteur débutant.
Aides à l’optimisation de contenu (Thot SEO ou 1.fr)
Pour un texte vraiment optimisé SEO, je ne vous conseille pas de vous limiter à Yoast SEO.
Cette extension a un problème : elle se concentre sur une requête et une seule.
Or votre page va se positionner sur plusieurs mots-clés. Il est donc bon de la tester sur chacun d’eux.
De plus, un mot-clé tout seul, ça ne dit pas grand-chose du contenu de votre page. Le fait de clarifier avec d’autres mots, d’utiliser non pas un mot, mais un champ sémantique, cela permet d’enrichir votre contenu.
Pour ça, il y a deux sites que je vous recommande : ThotSEO et 1.fr.
Ces deux applications sont payantes. Sur le principe, elles se valent, mais ma préférence irait plutôt vers ThotSEO, principalement pour l’aspect financier. Mais pour gérer l’optimisation sur un nombre important de pages, 1.fr en mode premium est plus avantageux.
Pour le reste, le principe reste à peu près le même : vous rentrez le texte d’une page web pour évaluer son niveau d’optimisation, par rapport à une requête.
Chaque application vous délivre une note sur 100 et vous propose des mots-clés pour enrichir votre contenu.
Je rappelle que la rédaction web n’est pas un bingo. Parmi les mots-clés proposés par ces applications, retenez ceux qui sont pertinents pour votre texte.
Encore une fois, vous êtes un être humain qui écrit pour d’autres êtres humains.
Conclusion
S’il fallait retenir une chose de tout ça, c’est : pensez aux personnes qui vont vous lire, mettez-vous à leur place.
La rédaction web est une bonne école pour apprendre à écrire pour les autres. S’il peut être tentant d’écrire au gré de votre inspiration, ce n’est pas le contexte pour le faire.
Un internaute a besoin de clarté, de comprendre où il est arrivé et ce qu’il va y trouver. Toute la rédaction web doit fonctionner suivant cette même logique.
Certains outils peuvent vous y aider, mais ne leur prêtez pas plus de mérite qu’ils en ont. Ils peuvent vous guider, mais ce que vous écrivez, cela reste votre décision à vous.
J’aurais encore deux conseils pour la route. Mon premier conseil : pratiquez, autant que possible : plus vous allez rédiger, plus vous maîtriserez les bonnes pratiques. Second conseil : laissez-vous le droit à l’erreur : contrairement à un article de journal, un article de blog ou une page web, c’est un texte que vous pouvez retravailler.